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12 Décembre 2019
Économie
Réglementation
Après une année 2019 chahutée, les perspectives 2020 laissent entrevoir les mêmes tendances pour le secteur du recyclage. Augmentation des coûts de mise en filière et de collecte, crise sur le marché des matières valorisables…Un tri rigoureux reste l’option la plus vertueuse… et la plus rentable !
Pourquoi les couts augmentent ?

COLLECTE

  • légère augmentation des coûts du gasoil (prix au baril +fiscalité) ;
  • pénurie de chauffeurs persistante (avec impact sur les salaires et les conditions de travail) ;
  • difficultés de circulation et abaissement de la vitesse autorisée qui rallongent les temps de collecte (saturation des réseaux, travaux, restrictions diverses,…) ;
  • normes environnementales plus strictes (achats de camions moins polluants mais plus onéreux) ;
  • effondrement du prix des matières valorisables. Il ne permet plus de subventionner les prestations de collecte qui doivent désormais être facturées au juste prix.

TRI & TRAITEMENT

  • réduction des capacités de traitement autorisées dans les ISDND. Objectif : -50 % de déchets enfouis d’ici 2025. Aucune nouvelle exploitation ne sera autorisée dans les 12 prochaines années, sauf rare exception. Conséquence de cette raréfaction organisée par l’Etat : pénuries et hausse des prix d’entrée ;
  • priorité donnée aux collectivités dans les UVE. Ces technologies sont mieux adaptées au pouvoir calorifique des déchets ménagers (8MJ/kg contre 30 à 50MJ/kg pour les déchets industriels). Peu à peu, les UVE ferment leurs portes aux déchets des entreprises et menacent même de pénaliser financièrement leurs dépôts ;
  • hausse de la fiscalité : TGAP, taxes foncières sur les ISDND et suppression du tarif réduit de la TICPE sur le GNR à partir du 1er juillet 2020 ;
  • contrôles d’entrée dans les ISDND pour vérifier le caractère ultime des déchets, avec amende de 151€/ tonne en cas de non respect. Ces nouvelles restrictions vont pousser les industriels à facturer des frais de sur-tri ou de déclassement des DIB ;
  • surcoûts notamment administratifs liés aux exigences de traçabilité, de contrôle des déchets et de sécurité incendie.
Les tensions persistent autour des matières valorisables

En 2019, la situation s’est encore dégradée sur le marché des matières valorisables. Face au refus de la Chine d’importer certaines familles de déchets recyclés en provenance des pays occidentaux, les filières européennes saturent, incapables d’absorber les tonnes qui s’accumulent, entraînant un effondrement des cours.

Désormais, les filières des papiers et cartons, des métaux, des plastiques et des bois voient leur horizon s’assombrir. Et la tendance s’inscrit dans la durée… Un tri de qualité s’impose plus que jamais comme un incontournable pour trouver un débouché à ces matières premières secondaires issues du recyclage : auparavant fixé à 4 %, le seuil de tolérance d’impureté est désormais de 0,5 % !

Rachats négatifs

Jusqu’à présent, les industriels prenaient souvent à leur charge les « bons de rachats négatifs » de leurs clients. Une situation devenue intenable financièrement. Désormais, tous appliquent strictement les mercuriales pour chaque matière. Les rachats négatifs sont refacturés aux clients depuis mi-2019.

Éviter l’étincelle

La hausse significative des stocks de papier, de carton, de bois, de plastique et des autres matières valorisables expose les centres de tri à un risque incendie très important. Ces 4 dernières années, le nombre de départs de feux a progressé de 250 %, entraînant une flambée des primes d’assurance. Sans compter les coûts liés au travaux, aux franchises ou à la perte d’exploitation en fonction des garanties souscrites… Pour s’assurer, les sites se trouvent parfois dans l’obligation d’investir dans du matériel de détection très onéreux. Mais le phénomène prend une telle ampleur que de nombreux industriels sont maintenant dans l’incapacité de faire assurer leur risque incendie.

Quelles solutions ?

Un modèle fragilisé, mais…

Le prix de vente des matières issues du tri atteint son plus bas historique, au même niveau qu’au plus fort de la crise économique de 2008. De quoi sérieusement fragiliser le modèle économique du tri.

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“Face à une crise qui se généralise et à une mutation en profondeur des marchés, il est essentiel d’être accompagné par un professionnel dans la gestion de ses déchets. Les équipes de Hubency vous assurent de trouver une filière de qualité et une place dans les meilleurs exutoires possibles pour vos déchets. Nous sommes aussi présents au quotidien dans vos actions de tri, meilleure manière de réduire vos coûts. »

Arthur di Montagliari, Directeur-Général de Hubency