Environnement
Chaque seconde, 5,7 kg d’emballages alimentaires sont produits en France par l’industrie des fast-food. L’équivalent de 180 000 tonnes d’emballages chaque année… Et la tendance ne ralentit pas, bien au contraire. Pourtant, d’ici 2040, les emballages à plastique unique seront définitivement interdits. Des solutions existent pour la filière.
2018 – 2020 : Un écosystème bouleversé

Avec la crise du Covid-19, les volumes de ventes à emporter se sont envolés, notamment pour les chaînes de fast-food. Ce qui implique une augmentation des emballages alimentaires dans le circuit pour protéger et transporter la nourriture.

Pour qu’ils soient recyclables, les composants de ces emballages doivent être isolés, pour ensuite être traités puis réutilisés dans un autre cycle de production. Mais la restauration rapide est basée sur le principe même des emballages jetables… Pour réduire les volumes produits, les entreprises concernées ont besoin d’un accompagnement sur l’éco-conception et la collecte séparée des emballages alimentaires.

CE QUE DIT LA RÉGLEMENTATION

L’interdiction des emballages à plastique unique d’ici 2040 est désormais inscrite dans la loi. Elle se décline sous forme de plans quinquennaux ré-ajustables jusqu’à la date fixe. Depuis le 1er janvier 2021, il est d’ores et déjà interdit de mettre sur le marché :

  • des boîtes en polystyrène expansé (type boîtes kebab) ;
  • des couverts et pailles en plastique jetable.
A noter

Les restaurateurs ont le droit d’utiliser les stocks disponibles jusqu’en juin 2021. Au-delà ils doivent avoir recours à des nouveaux produits. Dès le 1er janvier 2023, la loi Anti-Gaspillage pour une économie circulaire prévoit l’utilisation de vaisselle réutilisable pour les repas et les boissons servis sur place (gobelets, couvercles, assiettes, récipients, couverts) en restauration rapide.

Cette loi devrait entraîner une forte diminution du volume d’emballages alimentaires produits par l’industrie du fast-food.

Pour les volumes restants, 2 enjeux s’imposent :

  • éco-concevoir les emballages ;
  • utiliser les filières de recyclages déjà en place.
Quelles conséquences de la loi pour les entreprises ?

Les emballages alimentaires rentrent dans la responsabilité élargie du producteur (REP). Les entreprises productrices de déchets sont donc responsables de ce déchet jusqu’à leur élimination ou valorisation finale. Elles sont tenues de participer, généralement via une éco-taxe, à la captation de ce flux ainsi qu’au développement de filières de recyclages plus performantes.

L’augmentation constante de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) concerne le flux DIB. Au rythme des augmentations observées ces dernières années, développer des filières de recyclages pour les emballages alimentaires constitue un investissement pour diminuer les volumes DIB.

Il est nécessaire d’entamer une stratégie complète autour de la production d’emballages alimentaires : du choix des composants initiaux (éviter le mélange de matériaux, privilégier le carton), de l’accompagnement du client à la réalisation du bon geste de tri (via la mobilisation des équipes en salle et une communication visuelle adaptée) et la mise en place d’une collecte séparée pour les emballages en corps creux.

Les entreprises de fast-food sont également tenues d’anticiper le passage à la vaisselle réutilisable en cas de restauration sur place. Cela peut se concrétiser via des expérimentations.

Le chiffre

15

15 enseignes de la restauration rapide (McDonald’s, KFC, BK, Five Guys, Pomme de Pain, Brioche Dorée, etc) ont signé en juin 2019 un « contrat d’engagement de la restauration rapide pour le tri des déchets », avec pour objectif la mise en conformité sur la gestion des déchets de 100 % de leurs restaurants au 31 décembre 2021.

Le regard
d'Hubency
Anne Cassagnabère
Responsable RSE, Hubency

» Hubency accompagne déjà plusieurs de ces grands acteurs de la restauration rapide. Nous travaillons particulièrement sur la mise en place de grappes de collectes, l’objectif étant de mutualiser les collectes entre plusieurs acteurs de la restauration et proposer ainsi des prix avantageux. N’hésitez pas à venir solliciter notre expertise, nous vous ferons un plaisir de vous accompagner ”.

TRACKDÉCHETS : LE BSD FAIT SA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

Fini les documents papiers pour le bordereau de suivi des déchets (BSD). Dès le 1er janvier 2022, tous les détenteurs et producteurs de déchets dangereux devront les déclarer sur la nouvelle plateforme « Trackdéchets » mise en place par le ministère de la transition écologique. Pour vous simplifier les démarches, Hubency travaille actuellement sur le développement d’une interface pour connecter notre logiciel de gestion des déchets à la plateforme « Trackdéchets ».

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