TRI, COLLECTE, TRAITEMENT DES DÉCHETS DE CUISINE
On estime à plus de 10 millions de tonnes la quantité de déchets alimentaires produits chaque année en France, en partie constituée de déchets de cuisine (épluchures de légumes et autres restes alimentaires). Un chiffre astronomique qui englobe les ménages, la distribution et la restauration.
La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 (dite « loi Grenelle II »), dans son article 204, oblige les gros producteurs ou détenteurs de déchets organiques à assurer la mise en place d’une collecte sélective pour permettre leur valorisation organique, notamment par compostage ou méthanisation. Objectifs : limiter le gaspillage et mieux recycler les déchets alimentaires.
OBLIGATION DU TRI À LA SOURCE ET VALORISATION DES BIODÉCHETS
À partir du 31 décembre 2023, nouvelle étape pour tout le monde !
Plus de minimum de quantités de biodéchets pour le tri à la source des professionnels et les particuliers sont aussi concernés… et par ricochet toutes les collectivités qui gèrent la collecte des ordures ménagères de chaque commune en France.
D’importantes quantités de biodéchets alimentaires sont aujourd’hui incinérées ou enfouies. Pourtant des solutions concrètes existent lorsqu’ils sont séparés à la source :
- Le compostage reste la forme la plus simple pour traiter ces déchets alimentaires. Un processus naturel de décomposition en présence d’oxygène grâce aux vers, champignons et bactéries. Le compost obtenu est particulièrement utile pour améliorer la fertilité des sols.
- Le lombricompostage : il s’agit d’un composteur individuel (dans un bac fermé). La décomposition se fait principalement grâce aux lombrics et à certains micro-organismes.
- La méthanisation : ce procédé consiste en une fermentation des biodéchets en l’absence d’oxygène et permet d’obtenir un biogaz qui sera utilisé comme combustible. La méthanisation convient particulièrement à la valorisation des huiles de cuisine qui se dégradent très bien.
Les commerces alimentaires et la restauration, considérés comme de gros producteurs de biodéchets alimentaires (plus de 10 tonnes par an) ont l’obligation de les trier et de les faire valoriser dans des filières adaptées. Le non-respect de la réglementation expose les professionnels à une amende de 75 000 € et jusqu’à deux ans d’emprisonnement.
70
La poubelle d’un restaurant peut contenir jusqu’à 70 % de déchets alimentaires.